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Γνῶθι σεαυτόν

Nietzsche sur la Race

Know thyself
La purification de la race. - Il n'y a probablement pas de races pures, mais seulement des races épurées, et celles-ci sont extrêmement rares. Ce qu'il y a de plus répandu ce sont les races croisées, chez lesquelles, à côté des défauts d'harmonie dans les formes corporelles (par exemple quand les yeux et la bouche ne s'accordent pas) se trouvent nécessairement toujours les défauts d'harmonie dans les habitudes et les appréciations. (Livingstone entendit une fois dire quelqu'un: «Dieu créa des hommes blancs et des hommes noirs, mais le diable créa les races mêlées.») Les races croisées produisent toujours, en même temps que des cultures croisées, des moralités croisées : elles sont généralement plus méchantes, plus cruelles, plus inquiètes. La pureté est le dernier résultat d'innombrables assimilations, d'absorptions et d'éliminations, et le progrès vers la pureté se montre en cela que la force présente dans une race se restreint, de plus en plus, à quelques fonctions choisies, tandis que précédemment elle avait à accomplir, trop souvent, trop de choses contradictoires: une telle restriction aura toujours des apparences d'appauvrissement et il ne faut la juger qu'avec prudence et modération. Mais enfin, lorsque le processus de l'épuration a réussi, toutes les forces qui autrefois se perdaient dans la lutte entre les qualités sans harmonie se trouvent à la disposition de l'ensemble de l'organisme: c'est pourquoi les races épurées sont toujours devenues plus fortes et plus belles. - Les Grecs nous présentent le modèle d'une race et d'une culture ainsi épurées : et il faut espérer que la création d'une race et d'une culture européenne pures réussira également un jour.

Aurore § 272


Il est impossible qu'un homme n'ait pas dans le sang les qualités et les prédilections de ses parents et des ancêtres, quoique les apparences puissent faire croire le contraire. Ceci est le problème de la race. Pourvu qu'on connaisse quelque chose au sujet des parents, on pourra tirer des conclusions pour ce qui concerne l'enfant : s'il s'agit d'une intempérance choquante, d'une envie mesquine, d'une lourde vantardise - ces trois particularités réunies ont de tout temps formé le vrai type plébéien, - tout cela se transmet à l'enfant aussi sûrement que la corruption du sang, et par l'éducation, fût-elle même la meilleure, on ne pourra effacer que l'apparence d'une telle hérédité.

Par-delà le bien et le mal § 264


Le latin malus (que je mets en regard de mêlas, noir) pourrait avoir désigné l'homme du commun d'après sa couleur foncée, et surtout d'après ses cheveux noirs (hic niger est), l'autochtone préaryen du sol italique se distinguant le plus clairement par sa couleur sombre de la race dominante, de la race des conquérants aryens aux cheveux blonds. Du moins le gaélique m'a fourni une indication absolument similaire : - c'est le mot fin (par exemple dans Fin-Gal), le terme distinctif de la noblesse, en dernière analyse le bon, le noble, le pur, signifiait à l'origine : la tête blonde, en opposition à l'autochtone foncé aux cheveux noirs. Les Celtes, soit dit en passant, étaient une race absolument blonde ; quant à ces zones de populations aux cheveux essentiellement foncés que l'on remarque sur les cartes ethnographiques de l'Allemagne faites avec quelque soin, on a tort de les attribuer à une origine celtique et à un mélange de sang celte, comme fait encore Virchow : c'est plutôt la population préaryenne de l'Allemagne qui perce dans ces régions. (La même observation s'applique à presque toute l'Europe : en fait, la race soumise a fini par y reprendre la prépondérance, avec sa couleur, la forme raccourcie du crâne et peut-être même les instincts intellectuels et sociaux : - qui nous garantit que la démocratie moderne, l'anarchisme encore plus moderne et surtout cette tendance à la Commune, à la forme sociale la plus primitive, chère aujourd'hui à tous les socialistes d'Europe, ne soient pas, dans l'essence, un monstrueux effet d'atavisme - et que la race des conquérants et des maîtres, celle des aryens, ne soit pas en train de succomber même physiologique-ment?...)

La Généalogie de la morale
Première dissertation § 5


Tout ce qui est bon est héritage, ce qui n'est pas hérité est imparfait, n'est qu'un commencement...


Le Crépuscule des idoles
Flâneries inactuelles § 47

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